Les gros seins de Medaka

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Bon Bakuman c’est fini. C’est assez dommage parce que la fin est super rushée. Il manque clairement un chapitre ou deux tellement tout reste frustrant. J’ignore si c’était la fin « prévue » ou pas (on ne sait jamais, peut-être que les deux auteurs ont été obligés de tout finir en cinq chapitres comme ça hop) mais ça reste assez triste de voir tout aller aussi vite sur la fin, d’autant plus pour un manga qui aime habituellement prendre son temps. Enfin bref, en l’état, Bakuman a su rester tout du long un excellent manga, avec des très bons chapitres sur la dernière partie. Dommage, donc, que cette fin abrupte, frustrante et mal amenée vienne un peu ternir le tableau. Mais là encore, au final, cinq chapitres speedés ne font pas l’intégralité qualitatif d’un manga.

En tout cas, j’avais peur de pas avoir ma dose hebdo de Shonen Jump mais j’ai su très vite lui trouver un remplaçant ! A coté de mon habituelle dose hebdo de Bleach (oui oui je continue, même pas peur), il y’aura désormais ma dose hebdo de Medaka Box.

Je ne vais pas parler de l’anime qui a débuté il y’a deux semaines (et dont l’opening est bof) mais du manga qui en est actuellement à son 143e chapitre, et est publié, donc, dans le Shonen Jump. Celui que j’ai dévoré en une semaine. Comment résumer rapidement Medaka Box ? Comme ça:

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Parce que Medaka Box c’est ce qui se passerait si Suzumiya Haruhi & Kyon était les héros d’un shonen aussi barré qu’Enfer & Paradis avec des dialogues décalés et parfois massifs à la Bakemonogatari. Le tout façon Shonen Jump. Et de toute façon, quant on voit que c’est Nishio Ishin à l’écriture, le mec qui fait les Monogatari, bah de toute façon, on sent bien qu’on va avoir affaire à un truc UN POIL différent de d’habitude.

Et c’est là que Medeka Box m’a emballé: c’est par sa personnalité. Tous les shonens de baston suivent le même schéma habituellement, non ? Après tout quelles sont au final les différences majeures entre Naruto, Bleach, Reborn & D-Gray Man, par exemple ? Ils utilisent tous les mêmes codes, les mêmes schémas hérités de titres déjà bien plus anciens quand on y regarde bien. Ok, disons que One Piece arrive à se différencier avec son importance accordée à l’aspect aventureux et son ambition bien plus démesurée que ses confrères bientôt terminés. Mais là ou Medaka Box tire son épingle du jeu c’est en assumant ces codes et en les détournant sans cesse.

Déjà le fait qu’il soit prépublié dans le Shonen Jump est une petite folie en soit alors que, je veux dire, ce shonen a pour héros une héroïne. Ca me paraît suffisamment rare pour être signalé ! Zenkichi est certes présent mais énormément en retrait par rapport à Medaka et jamais ne semble vraiment prendre la place du « réel » héros. Plus généralement, le casting de Medaka Box est très très féminin en règle générale, ce qui pour un manga de baston publié dans le Shonen Jump est encore plus inattendu !

Et là, oui, si vous avez vu les premiers épisodes de l’anime vous êtes sans doute en train de vous demander « attends, pourquoi tu nous parles de manga de baston ? » Parce que loin de vous spoiler, disons qu’a partir du second volume, on arrive dans du pur shonen de mandales et de dents qui tombent. Les quinze premiers chapitres ne sont tellement pas représentatifs du reste ! On commence avec un format un peu feuilleton du genre un chapitre = une aventure, puis très vite on gagne en enjeux et à la fin, cent chapitres plus tard, les héros se battent pour empêcher métaphoriquement le manga de finir et on commence à compter les personnages avec un boulier.
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Et ça c’est qu’après un an de prépublication.